Une somme aujourd’hui pratiquement identique en euros. Soyons lucides : il ne s’agit pas de quelques milliards. Et il faut bien l’admettre : la fraude publicitaire prend des proportions effarantes. Relisez le titre, cher annonceur… Vous y découvrez le montant qui sera phagocyté par la fraude en 2022. En bref, des fonds qui seront prélevés sur le budget marketing collectif dans le monde entier sans aucun retour. Le graphique ci-dessous illustre également l’évolution de ce qui est probablement la plus grande fraude de l’histoire de l’humanité ! Ça peut compter.
Le graphique montre différentes formes de fraude publicitaire, dont la principale est la fraude au clic. À cet égard, la fraude au clic ne se limite pas aux clics artificiels générés par des bots indonésiens ou plus exotiques. Vos concurrents n’hésitent pas non plus à vous escroquer en effectuant toujours plus de faux clics. Encore plus frappant : certains entrepreneurs ont eux-mêmes recours aux faux clics pour attirer l’attention et progresser dans l’algorithme de recherche de Google.
Les « robots fraudeurs » font partie des « robots » ordinaires qui s’adjugent (tenez-vous bien !) 52 % du trafic Internet ! Plus de la moitié du trafic Internet est donc le fait d’ordinateurs. On estime que les « robots fraudeurs », qui font partie de cette catégorie de robots ordinaires, représentent une grande partie de ces 52 % ! Il se pourrait que près de la moitié du trafic Internet soit bientôt frauduleux…
Le problème est, bien sûr, que dans un grand nombre de cas, cette fraude au clic est réalisée par un logiciel malveillant. En tant que citoyen bien intentionné, vous ne savez même pas que votre adresse IP est utilisée pour générer des clics qui, en réalité, n’existent pas.
Que faisons-nous à ce sujet ?
Google lui-même prend déjà certaines initiatives louables, mais c’est vous qui êtes aux commandes, en votre qualité d’annonceur. Essayez de mieux cibler votre annonce, car plus vous ciblez le public souhaité, moins la fraude publicitaire est facile. Ne cherchez pas toujours les mots-clés « populaires ». Les annonces moins axées sur des mots-clés seront plus difficiles à trouver pour les fraudeurs et se prêtent donc plus difficilement à la fraude.
Mais avant tout, il y a vous ! Suivez vos annonces et les dépenses qui y sont associées via un tableau de bord. S’il n’est pas disponible, demandez les « domain level placement reports ». Vous pouvez ainsi voir où va votre publicité. N’oubliez pas de vérifier aussi le niveau de concentration : si votre publicité est concentrée sur un nombre limité de sites plutôt que sur de nombreux domaines et applications différents et que vous n’atteignez pas une grande portée, quelque chose ne va pas. Vos données analytiques peuvent également vous éclairer en révélant de nombreux clics à des heures inhabituelles, des clics courts d’à peine une seconde, etc. Dès que quelque chose de suspect survient, vous devez réagir. Des outils intéressants existent à des prix très abordables. Cela vaut la peine d’y réfléchir !
Chez fma Digital, nous intensifions également nos efforts jour après jour pour identifier encore mieux un large éventail de pratiques. Le plus important, cependant, est de ne pas sous-estimer le problème. L’ANA (l’UBA américaine) a estimé en 2019 la fraude publicitaire à quelque 5,8 milliards USD. Regardez à nouveau le graphique ci-dessus et plus précisément 2019… Il a été publié par Pulse Newsletter au début du mois de juin et l’ANA l’a initialement mis en ligne sur son site web dans la rubrique « Industry Insights » du Marketing Knowledge Center, mais il a été retiré encore plus vite qu’il n’a été mis en ligne…
Même l’industrie a peur d’ouvrir les yeux sur ce phénomène… Une honte ! Ce n’est pas parce que nous pouvons mieux le mesurer aujourd’hui et donc mieux le quantifier, que nous devons nous enfouir la tête encore plus profondément dans le sable ! Au contraire, nous devons faire quelque chose tous ensemble, faute de quoi nous allons droit dans le mur !
Cher annonceur, il est temps, pour conclure, de passer le seul vrai message de ce blog fma : nous vous souhaitons des vacances bien méritées, agréables, relaxantes et surtout sans virus. Rattrapez à pleines mains ce que vous n’avez pas eu ces dernières années !
À cet automne !